S-1991-01-1991_OVF

Télécharger un document PDF


L’ASSOCIATION MEDICALE MONDIALE. INC ASOCIACION MEDICA MUNDIAL, INC
Telephone : 50 40 75 75
Fax: 50 40 59 37
THE WORLD MEDICAL ASSOCIATION, INC.
B. P. 63 • 01212 FERNEY-VOLTAIRE Cedex, France
28. avenue des Alpes – 01210 FERNEY-VOLTAIRE, France
Cable Address:
WOMEDAS, Ferney-Voltaire
Novembre 1991 10.23
Original: anglais
DECLARATION DE L’ASSOCIATION MEDICALE MONDIALE
SUR
LES ADOLESCENTS ET LE SUICIDE
Adoptee par la 43e Assembles Medicale Mondiale
Malte, Novembre 1991
Au cours des dernleres decennies, il s’est produit un changement important
concernant les causes de mortante chez les adolescents. Alors que la plupart de ces
~onc’ernantles-~at;s~s ‘de ~ort’aTIrJch~ezC>I~ ‘adofestenfSt,’ ~~rs ~’u~lWBuprMHsata8M~
derniers mouraient iI y a cinquante ans d’une mort naturelle, iI semble plus facile
aujourd’hui de pouvoir eviter les causes de rnortallte qui les touchent. Ainsi assiste-
t-on au niveau mondial a une augmentation du suicide chez les jeunes dans les
pays developpes comme dans les pays en developpernent, II est par ailleurs
vraisemblable que I’on sous-estirne Ie fait que Ie suicide puisse trouver son origine
dans les stigmates d’autodestruction tant culturels que religieux ou dans Ie refus de
reconnaitre que I’on peut, comme en ternolqnent certains accidents de la route,
s’infliger volontairement un trauma asol-rneme.
Le suicide est une traqedte dont les effets se font ressentir non seulement sur
I’adolescent lul-rneme, mais aussi sur sa famille, ses semblables et son entourage.
Souvent, c’est un sentiment d’echec personnel qu’eprouvent les parents, amis et
rnedeclns qui se reprochent d’avoir manque de deceler les signes d’alarme. G’est
egalement un echec pour notre societe moderne qui se souvient alors de n’offrir
souvent pour la croissance et Ie developpement de I’enfant qu’un environnement peu
nourricier et malsain et dans lequel il ne trouve aucun soutien.
 » existe differents facteurs de suicide dont notamment la depression, Ie sentiment
d’isolement, Ie manque d’amour propre, un exces de tension nerveuse, des troubles
psychiques, des sentiments fantasmatiques, la recherche d’ernotions fortes, l’abus
de drogues ou d’alcool ou encore la posslbtllte de posseder une arme afeu, qui sont
autant d’agents destructeurs. Mais souvent Ie suicide est Ie resultat de I’action de
plusieurs facteurs plutot que d’un seul. Le fait de ne pouvoir dresser un profil
coherent de I’adolescent suicidaire rend I’identification de celui qui presents un
potentiel de risque de suicide difficile.
R
E
S
C
I
N
D
E
D
2 10.23
L’adolescent beneflcie d’une meilleure prestation de soins de sante lorsque Ie
rnedecln peut offrir un service polyvalent qui traite la patient a la fois au niveau
medical at psycho-social. C’est de cette rnanlere qu’il deviendra ala longue possible
pour Ie medecin d’obtenir Ie renseignement qui permettra de detecter chez un
adolescent un risque de suicide ou tout autre comportement auto-destructeur.
Egalement, la relation patlent/medecln pourra grace ace type de service constituer
une protection soclale qui viendrait temperer les influences lndesirables qu’un
adolescent peut subir dans son environnement.
L’Association Medicale Mondiale reconnalt la nature complexe du developpernent
psycho-social dans la vie d’un adolescent ainsi que I’evolution sociale du monde a
laquelle iI se trouve confronts et a la progression du nombre des produits mortels
que I’on peut trouver pour s’auto-detrulre, Elle recommande aux associations
medlcales nationales d’adopter, pour reponse a ces preoccupations, les directives
suivantes qu’elle a elaboress pour ses medeclns.
1. Tout rnedecin dolt, au cours de ses etudes ou pendant son internat, recevoir
une formation sur Ie developpernent psycho-social de I’adolescent.
2. La formation du rnedecln doit permettre I’identification des premiers signes ou
des premiers symptomes de detresse chez « adolescent au niveau physique,
ernotlonnel et social.
3. Le rnedecin doit savoir evaluer un risque de suicide chez I’adolescent.
4. Le rnedecin doit reconnaitra Ie traitement qu’i1 convient d’indiquer aun patient
adolescent quel que solt Ie degre d’autodestruction de son comportement.
5. En cas de traumatisme grave, Ie rnedecln doit envisa~er l’eventuallte que
I’adolescent a volontairement inflige des blessures alui-meme.
6. Le systerne de sante doit permettre I’organisation de consultations de sante
mentale preventives du suicide, et la prise en charge medico-soclate des
patients ayant fait une tentative de suicide.
7. Des etudes epidernioloqiques du suicide, des facteurs de risques, ainsi que ses
methodes de prevention, devraient etre etablls.
•• •
R
E
S
C
I
N
D
E
D