Version 1996

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L’ASSOCIATION MEDICALE MONDIALE. INC ASOCIACION MEDICA MUNDIAL. INC
THE WORLD MEDICAL ASSOCIATION. INC.
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Octobre 1996 10.120
Original: anglais
PRISE DE POSITION DE L’ASSOCIATION MEDICALE MONDIALE
SUR
LA RESISTANCE AUX SUBSTANCES ANTIMICROBIENNES
Adoptee par la 48e Assembles generale
Somerset West (Republique d’Afrique du Sud), Octobre 1996
PREAMBULE
La progression constante de la resistance aux substances antimicrobiennes,
notamment I’apparition de souches bacteriennes resistant a tous les bactericides
nofci’mment.Lr’ap·p:arTii~n ·(te~soucnes Bac1~IE!rln~es ~rest,%taHrl~’tou1:! ‘YesnBAt?eWCl6~§
connus, se traduit aujourd’hui par un problema de sante putilique aux consequences
imprevisibles.
Le developpernent de micro-organismes resistants est inherent aI’utilisation merne
d’agents antimicrobiens. Le problema s’est aggrave avec I’apparition de populations
de malades a haut risque relevant d’une antlmicroblotheraple frequente – a savoir,
les sujets immunocompromis, les personnes soumises a des interventions invasives
et les patients souffrant d’affections deblhtantes chroniques.
De plus, l’emploi abusif ou excessif de ces substances exacerbe Ie problems en
favorisant I’apparition de souches resistantes, puisque les populations microbiennes
reaqlssent aux antibiotiques plus par la mutation que par la resistance. II s’agit a la
fois d’erreurs de prescription de substances prophylactiques antlbacteriennes et/ou
de traitement d’infections bacterlermes au niveau des praticiens, du non-respect de
la posologie au niveau des patients et, dans de nombreux pays en developpement,
de la distribution d’antibiotiques sans ordonnance.
RECOMMANDATIONS
1. L’Association Medicale Mandiale et ses associations nationales membres
devraient inciter l’Organisation Mondiale de la Sante et les gouvernements a
soutenir et accroTtre l’efflcaclte de son reseau mondial d’observation de
I’antibio-resistance.
2. Les associations medicales nationales devraient inciter leurs gouvernements a
accroitrele financement de la recherche fondamentale et appliquee visant ala
mise au point de substances innovatrices et vaccins antimicrobiens et a une
utilisation appropriee de ces moyens therapeutiques,
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3. II faudrait inciter I’industrie pharmaceutique a privlleqier les programmes de
recherche et de develcppernent visant ala mise au point et ala mise sur Ie
rnarche de substances innovatrices et vaccins antimicrobiens.
4. Les associations medlcales nationales devraient inviter leurs gouvernements a
exiqer que les agents antimicrobiens ne soient disponibles que sur une
ordonnance etablie par des personnels rnsdlcaux dQment autorlses et
qualifies.
5. Les associations rnedlcales nationales devraient encourager les facultes de
rnedeclne et les programmes de formation continue aassurer la formation des
rnedecins aI’emploi approprle des agents antimicrobiens.
6. Les praticiens, acommencer par les speclallstes des maladies infectieusas at
en microbiologie clinique, devraient jouer un role de pointe dans les milieux
hospitaliers et sanitaires en matiere d’utilisation appropriee des agents
antimicrobiens, de prevention de la resistance et de programmes de
surveillance.
7. Les rnedecins doivent aussi sensibiliser leurs patients al’antlblotheraple, ases
risques et ses avantages, aI’importance du strict respect du regime prescrit, et
au phenomena de la resistance aux antibiotiques.
8. Les gouvernements, les associations rnedlcales et les rnedeclns devraient
informer Ie public de I’utilisation appropriee des substances antimicrobiennes
et accroitre sa sensibhite au problems de la resistance antimicrobienne.
9. Les associations rnedlcales nationales, en collaboration avec les pouvoirs
vetennalres devraient inciter leurs gouvernements alimiter I’utilisation d’agents
antimicrobiens dans les additifs alimentaires aux animaux qui ne sont pas
destines ala consommation de I’homme.
aesnnes a la consornmauon ae rnornrne.
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