D-1989-01-1990_OVF
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L’ASSOCIATION MEDICALE MONDIALE, INC ASOCIACION MEDICA MUNDIAL, INC
Telephone: 50 407575
Fax: 50 40 59 37
Mai 1990
THE WORLD MEDICAL ASSOCIATION. INC.
B. P. 63 – 01212 FERNEY-VOLTAIRE Cedex, France
28, avenue des Alpes· 01210 FERNEY-VOLTAIRE, France
Cable Address:
WOMEDAS, Ferney-Voltaire
10.25
Original: anglais
DECLARATION DE HONG KONG DE L’ASSOCIATION MEDICALE MONDIALE
SUR
LES MAUVAIS TRAITEMENTS DES PERSONNES AGEES
Adoptee par la 41 e Assemblee Medicale Mondiale
Hong Kong, Septembre 1989
et
revisee par la 126e session du Conseil
Jerusalem (Israel), Mai 1990
Les personnes aqees peuvent souffrir de problernes pathologiques comme les
troubles moteurs et psychiques et les dlfficultes d’orientation. II results de ces
problemes que les personnes aqees peuvent necesslter une assistance dans les
actes de la vie quotidienne qui, a son tour, les rend dependantes. Une telle situation
peut alors amener la famille et la coltectlvite ales conslderer comme une charge et a
redulre a un minimum les soins et les services. C’est en tenant compte de ces
renseignements que la question des mauvais traitements des personnes aqees doit
etre examinee.
Les mauvais traitements des personnes aqees peuvent se manifester de plusieurs
mameres, tel1es que physiques, psychologiques, financieres et/ou materielles,
rnedlcales ou par negligence. Les differences de definition des mauvais traitements
des personnes aqees rendent difficile la comparaison des conclusions sur la nature
et les causes du problerne, Un certain nombre d’hypotheses preliminaires ont ete
proposees concernant j’etiologie des mauvais traitements des personnes aqees,
dont notamment: la dependance envers autrui en matiere de prestation de services;
Ie manque de liens familiaux etrolts: la violence dans la famille; Ie manque de
ressources financleres: la psychopathologie de I’auteur de mauvais traitements; Ie
manque de protection sociale; et les facteurs institutionnels tels que les bas salaires
et les mauvaises conditions de travail qui contribuent au mecontentement des
prestataires de services et par voie de consequence a I’abandon des personnes
agees.
Le mauvais traitement des personnes aqeas est un fait de plus en plus reconnu par
les institutions medicates et les organismes sociaux. Les rnedecins ont [oue un grand
role dans Ie mouvement contre I’enfance maltraitee, en definissant et faisant
connaltre Ie problems et en formulant des mesures publiques.
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Cependant, ce n’est que recernment que les mauvais traitements des personnes
agees ont retenu I’attention de la profession medicate. La premiere etape en faveur
de la prevention des mauvais traitements et de l’isolement des personnes aqees
consiste a elargir la conscience et la connaissance des rnedeclns et autres
professionnels de sante. Une fois identifiees les families et les personnes a hauts
risques, les medeclns peuvent participer aune prevention elementaire en signalant
les mauvais traitements au centre de service social ou communautaire approprie, lis
peuvent e~alement aider et informer directement les patients et leur famille sur les
situations a hauts risques.
Par consequent, l’Association Medicale Mondiale adopte les principes de base
suivants concernant les mauvais traitements des personnes agees.
I. PRINCIPES DE BASE
1. Les personnes aqees ont les memes droits aux soins, au bien-etre et au
respect que les autres etres humains.
2. L’Association Medicale Mondiale reconnalt que Ie rnedecln a la responsablhte
de veiller a prevenlr les mauvais traitements physiques et psychiques des
personnes aqees.
3. Le rnedecin, appele par la personne agee eue-rnerne, par la maison de
retraite ou de soins, ou par la famille, veillera a ce que la personne agee
recolve les meilleurs soins possibles.
4. Le medecln qui, selon les termes de la presents declaration, constate ou
suspecte un mauvais traitement, examinera la situation avec les
responsables, qu’i1 s’agisse de la maison de retraite ou de la famille. S’i1
Fe~b?tGaHre~~qa~ ~ragYs~e tdJtlam~sori’ d’~ retr~it~·ou·-d~~~-famille -. S’~
constate un cas de mauvais traitements, ou s’il consldere un decss suspect, iI
en informera les autorites cornpetentes,
5. Afin de garantir la protection des personnes aqees dans son environnement, il
ne dolt pas y avoir de restriction quant au droit de choisir Iibrement son
medecln, Les associations nationales membres feront tout leur possible pour
s’assurer que ce libre choix est garanti dans Ie systems medico-social.
L’Association Medicale Mondiale apporte egalement les recommandations suivantes
aux rnedeclns engages dans Ie traitement des personnes aqees et invite les
associations rnedlcales nationales afaire connaitre la presents declaration a leurs
membres et au public.
II. RECOMMANDATIONS
Les medecins engages dans Ie traitement des personnes aqees devraient:
identifier les personnes aqees delaissees et/ou ayant subi de mauvais
traitements;
examiner et traiter les blessures par suite de mauvais traitements et/ou
abandon;
rester impartial et sans jugement;
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essayer d’etabhr ou de maintenir un lien therapeutlque avec la famille (Ie
rnedecln est souvent Ie seul professionnel qui maintienne des relations along
terme avec Ie patient et la famille);
signaler tous les cas suspects de mauvais traitements et/ou abandon de
personnes aqees contorrnement au code de I’administration locale;
employer quand cela est necessaire, une equipe multidisciplinaire de
responsables issus des professions medicales, de service social, de la sante
publique et juridique;
encourager Ie developpement et I’utilisation de ressources communautaires
de soutien pour dispenser des soins a domicile, une treve des soins, et
redulre la tension des relations avec les families dangereuses.
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