Nouvelles directives pour les traitements cosmétiques approuvées par l’Association Médicale Mondiale


L’Association Médicale Mondiale a approuvé de nouvelles directives pour la pratique des traitements cosmétiques.

Lors de leur réunion à Durban en Afrique du Sud, les délégués à  l’Assemblée annuelle de l’AMM ont adopté une prise de position reflétant leur inquiétude quant à la réglementation encadrant les procédures esthétiques. Dans de nombreux pays, cette réglementation laisse à désirer notamment pour ce qui concerne les enfants. Les délégués ont approuvé de nouvelles directives s’adressant avant tout aux  médecins qui les mettent en garde  quant au fait que de nombreux traitements s’accompagnent de risques et sont potentiellement dangereux pour la santé des patients.

Les directives stipulent ce qui suit : L’image du corps a un impact sur  l’estime de soi et sur la santé mentale. Elle est une composante à part entière de la santé générale et du bien-être d’une personne. Les images véhiculées par les media de « corps parfaits » sont en outre devenues la norme ce qui conduit certaines personnes à se faire  une image irréaliste et malsaine du corps. »

Dr. Xavier Deau, Président de l’AMM, a déclaré : « Ce type de traitement est de plus en plus fréquent depuis ces dernières années, les gens étant davantage soucieux de leur apparence physique. Nous parlons de traitement ou de chirurgie ne concernant pas une blessure ou une déformation mais basé sur des motifs non thérapeutiques, avec pour seul objectif de modifier l’apparence physique d’un individu. Nous sommes particulièrement inquiets pour les enfants  qui sont vulnérables car leur corps n’est souvent pas totalement développé. »

Les directives stipulent que les mineurs peuvent avoir besoin ou trouver un avantage à subir une chirurgie plastique mais qu’ils ne devraient pas être soumis à de pures procédures esthétiques. La prise de position précise: « Si, dans des cas exceptionnels, le traitement esthétique  est réalisé sur un mineur, il devrait l’être uniquement avec une attention et un soin spécifiques et uniquement s’il vise à éviter une dévalorisation physique de la personne, non pas une survalorisation de cette personne. »

Dr. Deau a déclaré : « Nous avons aussi dit que la publicité et le marketing des traitements esthétiques ne devraient jamais cibler les mineurs. »

Les directives  stipulent également que ces traitements sont effectués par des praticiens dont la formation clinique et théorique varie considérablement.   Les traitements esthétiques devraient être pratiqués uniquement par des praticiens suffisamment compétents et expérimentés.   Tous les praticiens assurant des traitements esthétiques doivent donc  être inscrits et/ou agréés auprès des autorités de régulation appropriées. Idéalement, le praticien devrait aussi être autorisé par ces autorités à effectuer ces traitements esthétiques spécifiques.