Les organisations de médecins inquietes de l’épidémie de fièvre jaune


L’Association Médicale Mondiale s’est dit préoccupée par une possible propagation de  l’épidémie de fièvre jaune. Les organisations de médecins ont notamment exprimé leur inquiétude quant à une pénurie de vaccins.

Le Président de l’AMM, Sir Michael Marmot, a salué la récente déclaration de l’Organisation Mondiale de la Santé au sujet de l’épidémie ayant débuté en Angola. Pour l’OMS, c’est une « sérieuse crise sanitaire «  plutôt qu’une « urgence de santé publique touchant le monde entier ». L’épidémie ayant débuté en décembre, elle a touché plus de 2000 personnes et des cas ont également été signalés en République Démocratique du Congo, au Kenya et en Chine.

Sir Michael a cependant ajouté : « Nous devons cependant rester vigilants. Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre de faillir et devons coordonner une réponse rapide et efficace à une épidémie mondiale. Nous vivons dans un monde où les voyageurs infectés peuvent si facilement faire d’une épidémie sérieuse une épidémie dévastatrice. »

La fièvre jaune est provoquée par un virus transmis par le moustique Aedes aegypti, également responsable de la transmission du virus Zika, de la dengue et du chikungunya. Les symptômes de la fièvre jaune vont d’une maladie fébrile s’arrêtant d’elle-même  à une grave maladie hépatique et à une défaillance organique.

Il n’existe aucun traitement efficace pour la fièvre jaune si ce n’est un vaccin préventif.  L’approvisionnement mondial en vaccins contre la fièvre jaune est d’environ cinq à sept millions de doses, avec une capacité annuelle d’environ 80 millions de doses.

Sir Michael a conclu : « Nous devons être prêts à réagir rapidement si l’épidémie actuelle s’étend à des zones à forte densité de population. Cela signifie s’assurer que le stock mondial de vaccins suffira à couvrir les besoins urgents. Il est encourageant de constater que l’OMS a tenu une réunion d’urgence pour étudier sa réponse en analysant pour cela les stratégies visant à économiser les vaccins afin d’étendre l’approvisionnement en vaccins. Nous espérons que cela favorisera une plus grande surveillance et encouragera la vaccination de masse si nécessaire. ».