Les médecins demeurent les mieux qualifiés pour établir des prescriptions déclare l’Association Médicale Mondiale


Le droit de prescrire des médicaments devrait être basé sur la compétence et idéalement placé sous la responsabilité du médecin. C’est ce que déclare aujourd’hui l’Association Médicale Mondiale dans une nouvelle prise de position. Lors de son Assemblée Générale à Vancouver, l’AMM a approuvé une nouvelle politique sur la prescription de médicaments et révisé ses directives sur les relations entre médecins et pharmaciens.

(Les délégués de plus de 50 associations médicales nationales se sont mis d’accord sur le fait que les médecins étaient les mieux qualifiés pour établir des prescriptions de manière autonome même si les infirmières et les autres professionnels de santé collaboraient au traitement global des patients.

(La prise de position stipule : « Dans certains pays, la législation locale peut éventuellement autoriser d’autres professionnels à prescrire des médicaments dans certaines situations particulières, généralement avec une formation et un enseignement complémentaires et le plus souvent sous avec une supervision médicale. Dans tous les cas, le médecin doit demeurer responsable du traitement. Le système médical de chaque pays devrait assurer la protection des intérêts publics et la sécurité publique dans le cadre du diagnostic et du traitement des patients. Si un système n’est pas en mesure de respecter ce cadre basique pour des raisons sociales, économiques ou des raisons incontournables, tous les efforts devraient être entrepris pour améliorer la situation et restaurer la sécurité des patients. Bien que les médecins soient les mieux qualifiés pour établir des prescriptions de manière indépendante, ils doivent reconnaître leurs limites et demander des conseils et de l’aide si nécessaire. En cas de doute sur la prescription d’un médicament, les médecins devraient demander conseil à un confrère senior, consulter le guide pharmaceutique et/ou la littérature publiée.

(La nouvelle prise de position indique que la prescription de médicaments incorrecte sans de véritables connaissances et un diagnostic précis peut avoir de graves conséquences sur la santé du patient.

(Elle stipule aussi : « La prescription de médicaments devrait reposer sur un diagnostic correct de l’état de santé du patient et devrait être effectuée par ceux qui ont suivi un cursus complet sur les mécanismes de la maladie, et les méthodes de diagnostic et le traitement médical de la maladie en question. »

(Dans sa prise de position révisée sur les relations entre médecins et pharmaciens, l’AMM déclare que les deux professions ont des responsabilités complémentaires. Cela nécessite une communication, du respect, de la confiance et une reconnaissance mutuelle des compétences de chaque profession. La collaboration entre les deux professions est impérative notamment en matière de formation et de partage des informations entre l’une et l’autre profession et avec les patients. Il faut conserver un dialogue ouvert et continuel entre les organisations représentatives des médecins et pharmaciens afin de définir les fonctions respectives de chaque profession et promouvoir l’usage optimal des médicaments au sein d’une structure transparente et de coopération, le tout pour les meilleurs intérêts des patients.

(Dr. Edward Hill, Président de l’AMM, a déclaré: « les discussions que nous avons eues durant l’assemblée ont montré très nettement que la question de la prescription était envisagée différemment d’une région à l’autre du monde. Le travail de l’AMM est d’aider les médecins via des directives sur les meilleures pratiques et d’assurer que les soins apportés aux patients soient de très haute qualité.

(« Nos patients seront servis au mieux lorsque les médecins et pharmaciens collaboreront ensemble, en reconnaissant le rôle de chacun d’entre eux, afin de veiller à ce que les médicaments soient utilisés de manière sûre et appropriée afin d’être le plus efficaces possible.