Les chefs de file des médecins et des infirmières demandent à Bahreïn d’assurer un procès équitable


Les chefs de file des infirmières et des médecins appellent les autorités de Bahreïn à garantir un procès équitable à 47 médecins et infirmières qui seront jugés pour avoir soigné des manifestants blessés lors des récents troubles politiques dans ce pays.

Lundi, les professionnels de santé incriminés comparaîtront à huis-clos devant une cour de sûreté : ils sont accusés d’avoir participé à une tentative de renversement de la monarchie de Bahreïn et d’avoir pris part à des rassemblements illégaux.

Dans une déclaration commune publiée ce jour, le Conseil international des infirmières et l’Association médicale mondiale déclarent :

« Nous appelons les autorités de Bahreïn à assurer à nos collègues un procès public et équitable. Nous demandons en particulier que des observateurs internationaux soient autorisés à assister aux procédures.

Les médecins et les infirmières ont le devoir moral de soigner tous les patients, indépendamment de leur race, de la couleur de leur peau, de leur croyance ou de leur affiliation politique. Aucun professionnel de santé ne doit être jugé pour avoir soigné des personnes blessées ou mourantes. La neutralité médicale doit être respectée dans tous les pays.

La neutralité et l’indépendance des professionnels de santé doivent être respectées et ne sauraient être incriminées dans des poursuites judiciaires.

Nous appelons la communauté internationale à prendre toutes les mesures nécessaires pour que les professionnels de la santé soient autorisés à accomplir leur mission sans entraves. »