L’Association Médicale Mondiale demande un engagement mondial en faveur d’un traité juste sur les plastiques pour préserver la santé humaine et planétaire
L’Association Médicale Mondiale demande aux pays d’élaborer un Traité Mondial sur les Plastiques qui soit juste et axé sur la santé, afin de s’attaquer à la crise croissante de la pollution plastique et à ses effets dévastateurs sur la santé humaine et planétaire. Aujourd’hui débute la cinquième session du Comité Intergouvernemental de Négociation (INC-5) à Busan, République de Corée, afin de développer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique.
La Résolution de l’AMM sur les Plastiques et la Santé adoptée par la 75e Assemblée générale de l’AMM à Helsinki (Finlande) en octobre 2024, exhorte les pays, et en particulier ceux présents à la cinquième session du Comité de négociation intergouvernemental, à :
- S’engager en faveur d’un Traité juste sur le plastique pour mettre fin à la pollution plastique
- Aborder les impacts des plastiques sur la santé humaine et planétaire
- Examiner le rôle des produits en plastique dans le secteur de la santé
Reconnaissant que le secteur de la santé est un grand consommateur de plastique, l’Association Médicale Mondiale appelle le secteur de la santé à réduire de manière proactive sa dépendance au plastique et à promouvoir des alternatives durables.
« De nombreux établissements de santé montrent déjà que le changement est possible, grâce à l’adoption de pratiques d’approvisionnement durables et à la réduction des plastiques à usage unique », a déclaré le Dr Ashok Philip, Président de l’Association Médicale Mondiale.
« Mais nous demandons aux gouvernements, aux industries et aux professionnels de la santé de s’engager davantage pour protéger les personnes et notre planète des effets dévastateurs de la pollution plastique, qui se traduit par la présence de microplastiques dans le placenta, le cerveau, les poumons, le foie, les reins, les vaisseaux sanguins et la moelle osseuse des êtres humains, entre autres tissus.»
Faisant écho à la récente mise en garde des experts des Nations Unies contre un « raz-de-marée toxique » imminent, les déchets plastiques continuant à polluer les écosystèmes et à menacer les droits de l’homme, l’AMM amplifie cet appel, exhortant toutes les parties prenantes à donner la priorité à la santé et à la justice dans les négociations du traité sur les plastiques.
L’Association Médicale Mondiale est signataire de la Lettre ouverte des professionnels de la santé sur le traité sur les plastiques qui demande aux délégués de « s’engager en faveur d’un traité juste et équitable qui respecte les droits de l’homme, limite la production de plastique, élimine les produits plastiques inutiles, y compris le plastique à usage unique, donne la priorité à la désintoxication et assure la transparence des produits et des matériaux plastiques ».