L’AMM plaide pour un renforcement des systèmes de santé fondé sur des soins de santé primaires menés par les médecins


Le Président de l’Association médicale mondiale, le Dr Yoshitake Yokokura doit lancer demain jeudi un appel à renforcer les systèmes de santé mondiaux en les faisant reposer sur les soins de santé primaires, qui doivent être dirigés par les médecins.

À l’occasion de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies sur les maladies non transmissibles, qui se tiendra à New York, le Dr Yokokura saluera la déclaration politique qui doit être adoptée sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles et témoignera de la nécessité de consolider les systèmes de santé en mettant en évidence le lien entre ces pathologies et les déterminants socio-économiques et environnementaux de la santé.

Il regrettera cependant que la déclaration ne prévoie aucun engagement clair et mesurable.

Le Dr Yokokura rappellera que l’AMM se préoccupe particulièrement de l’absence d’engagement précis et d’objectifs de financement. L’Association plaide pour la prise en compte de plus de maladies non transmissibles pour éviter une approche en silo, qui irait selon lui à l’encontre du but de renforcer les systèmes de santé.

« Les professionnels de santé voient d’abord l’impact dévastateur des maladies non transmissibles sur les patients et leur famille. Les médecins traitent un nombre croissant de cas, et ces cas sont de plus en plus complexes. Les maladies non transmissibles pèsent sur les finances et sur des systèmes de soins de santé déjà sous-dotés.

Il est prévu que nous aurons besoin de 18 millions de soignants de plus à l’horizon 2030, notamment dans les pays à revenu faible ou moyen. Le renforcement des systèmes de santé est donc indispensable si nous voulons réduire la charge de plus en plus lourde que représentent les maladies non transmissibles. »

L’AMM appelle les États membres des Nations unies à profiter de l’adoption de la déclaration pour fixer des objectifs ambitieux par pays, pour s’engager à accroître les financements de la lutte contre les maladies non transmissibles et pour définir des plans d’action nationaux dans lesquels s’inscrivent des politiques et des mesures visant à aider les personnes qui vivent déjà avec une maladie chronique.