L’AMM exhorte la Gambie à ne pas lever l’interdiction des mutilations génitales féminines
Le Conseil de l’Association médicale mondiale (AMM), réuni pour sa 226e session à Séoul, en Corée, a lancé un appel résolu aux autorités gambiennes pour stopper la progression d’un projet de loi visant à lever l’interdiction des mutilations génitales féminines.
« Les mutilations génitales féminines constituent une violation des droits humains et un risque grave pour la santé des femmes et des jeunes filles. Il est impératif que l’interdiction demeure pour protéger le bien-être et la dignité des personnes en Gambie. L’AMM s’élève avec force contre toute tentative de lever l’interdiction de ces pratiques nocives », a déclaré la Dre Lujain AlQodmani, Présidente de l’Association médicale mondiale.
Le Conseil a observé avec consternation le soutien massif qu’a recueilli ce projet de loi lors d’un récent vote au parlement gambien. En dépit de l’interdiction des mutilations génitales féminines adoptée en 2015, la pratique reste répandue en Gambie et les lois existantes sont peu appliquées. Le Conseil a insisté sur le respect des obligations qui s’imposent au titre du droit international des droits humains, en particulier le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes, dit Protocole de Maputo, qui condamne et interdit toute forme de mutilation génitale féminine.
Le Conseil de l’AMM appelle l’ensemble des membres constituants de l’AMM, les médecins et la communauté internationale à se mobiliser et à plaider pour l’abandon de ce projet de loi, et à réaffirmer ainsi leur engagement en faveur des droits et du bien-être des femmes et des filles, à Gambie comme ailleurs.