L’AMM déplore le rude traitement des réfugiés et des migrants


L’Association Médicale Mondiale a déploré la réticence de nombreux pays   à offrir une aide et un soutien aux réfugiés et aux migrants.

Lors du Conseil de l’AMM qui s’est tenu à Buenos Aires en Argentine les leaders du monde médical ont déclaré que face à cette crise  la mise en place de barrières physiques n’était pas la solution. Ils ont publié une résolution dénonçant  les circonstances qui condamnent les populations se déplaçant d’un pays à l’autre à d’autres souffrances dont  l’issue est incertaine. Ils ont tenu les propos suivants : « Penser qu’en traitant durement les migrants on découragera de futurs migrants est aussi bien absurde qu’inhumain ».

Les délégués de 35 Associations Médicales Nationales ont également déploré la stigmatisation, la l’intolérance et les préjugés dans la façon qu’ont les media dans certaines régions du monde de traiter la question des réfugiés et des migrants. Il faut  que les organes de presse traitent ce sujet avec honnêteté et intégrité et reflètent correctement les difficultés auxquelles sont confrontés les migrants et les réfugiés.

Les associations exhortent les gouvernements et les autorités locales   à fournir des soins de santé appropriés ainsi que des conditions de vie sûres et décentes pour tous, indépendamment de leur statut juridique. Elles ont  réaffirmé  la politique de l’AMM à savoir  que les médecins ont un devoir de soins quel que soit le statut civil ou politique du patient et que les gouvernements ne doivent ni refuser aux patients le droit de recevoir des soins ni interférer avec l’obligation des médecins d’administrer un traitement répondant à une nécessité clinique.

Sir Michael Marmot, Président de l’AMM, a déclaré : « Nous sommes très inquiets face aux considérables problèmes de santé auxquels sont confrontés les réfugiés et les  migrants, avec de longues périodes de malnutrition et un terrible manque d’abri. Nous demandons que les pays de destination veillent à fournir des services de santé  identiques à ceux fournis aux populations locales. Des services de santé mentale doivent notamment être assurés afin de traiter les troubles de stress post-traumatique  et d’autres troubles psychosociaux.

« Nous reconnaissons  les pressions exercées sur les communautés locales dans leur gestion  de grands nombres de migrants et de réfugiés. A notre avis les gouvernements et les instances internationales doivent faire plus   et apporter leur soutien,  dont en priorité un financement. »