La neutralite des medecins doit etre respectee lors des conflits armés et des troubles civils


Les médecins et les autres personnels de santé doivent être considérés comme neutres lors des conflits armés et des troubles civils accompagnés de violence. Il s’agit là d’un extrait d’une prise de position de l’Association Médicale Mondiale diffusée aujourd’hui. Les médecins et les autres personnels de santé doivent pouvoir accomplir sans entrave leur devoir éthique, moral et professionnel.

Lors de son Assemblée Générale annuelle à Montevideo en Uruguay, l’AMM a expliqué que les hôpitaux et les autres établissements de santé sont fréquemment attaqués et que du personnel médical est tué ou blessé. Les belligérants ont pourtant obligation de ne pas interférer sur les soins médicaux prodigués aux combattants et civils blessés et malades et de ne pas attaquer, menacer ou entraver le travail médical.

L’Assemblée a lancé un appel aux instances internationales concernées pour commencer à collecter les données sur les attaques de médecins, des autres personnels de santé et des établissements médicaux lors des conflits armés. Elle a aussi suggéré de créer un nouveau poste de Rapporteur aux Nations Unies sur l’indépendance et l’intégrité des professionnels de santé.

Dr. Mukesh Haikerwal, Président du Conseil de l’AMM, a déclaré : Ces attaques à l’encontre des médecins  mettent gravement en danger les personnes ayant besoin d‘aide et peuvent conduire les médecins et les autres personnels de santé à fuir  les zones de conflit.

« Il est étonnant qu’à l’heure actuelle, il n’y ait aucun responsable chargé de la collecte des données liées aux attaques à l’encontre du personnel médical et des établissements. Nous voulons que cela change. Nous pensons que toutes ces attaques doivent faire l’objet d’une véritable enquête et que les personnes ayant violé les Conventions et les Protocoles de Genève doivent être poursuivies en justice. «

Comme stipulé dans la proposition de l’AMM,  le nouveau  rapporteur proposé par l’AMM  serait chargé de veiller à ce que les médecins soient autorisés à se déplacer librement et à ce que les patients aient accès à un traitement médical sans discrimination en matière de nationalité ou d’origine ethnique, dans les zones de guerre ou dans des situations de tension politique.