La Directrice Générale de l’OMS a demandé expressément une condamnation de la violence contre les professionnels de santé.


Alors que les ministres et les responsables mondiaux de la santé se réunissent à Genève pour l’Assemblée Mondiale de la Santé, le Dr. Margaret Chan, Directrice Générale de  l’Organisation Mondiale de la Santé a été instamment priée de saisir l’occasion de  son discours d’ouverture pour condamner la violence permanente à l’encontre du  personnel de santé en Syrie.

Avec  le soutien de l’Association Médicale Mondiale, un courrier de la Coalition Protéger la santé dans les conflits, un consortium d’associations de professionnels de santé, de prestataires de soins, de groupes des droits humains demande expressément au Dr. Chan   de publier une « vigoureuse déclaration condamnant les attaques continuelles et ciblées des médecins, infirmières, personnel médical d’urgence et autres personnels de santé, en particulier en Syrie, qui atteignent actuellement   un niveau jamais atteint ».

La lettre de Leonard S. Rubenstein, Président de la Coalition, fait référence au rapport du Comité International de la Croix Rouge publié  cette semaine qui fait état d’au moins 921 incidents violents ayant touché le personnel soignant, les infrastructures et les personnes blessées ou malades, en 2012.

Il est également dit dans cette lettre « Selon les plus récents rapports, 130 médecins et à peu près le même nombre d’aides soignants et infirmières ont été tués durant le conflit syrien, la plupart par des forces ralliées au gouvernement. Plus de 475 médecins ont été emprisonnés. Les rapports de l’Organisation Mondiale de la Santé sur la situation montrent que deux tiers des hôpitaux syriens ont été endommagés et qu’un tiers ne fonctionne pas du tout.

« Selon la Commission d’enquête indépendante des NU sur la République Arabe Syrienne, de  nombreux médecins, infirmières, urgentistes et hôpitaux ont été ciblés par les forces gouvernementales syriennes et leurs avions. Selon la Commission, « Le fait de cibler délibérément le personnel médical et les hôpitaux et le fait d’empêcher l’accès aux soins sont les éléments les plus alarmants du conflit ». Seuls quelques rapports font état d’une utilisation des établissements médicaux à des fins militaires par les forces d’opposition. »

La lettre stipule que respecter et protéger les services de santé sont   des valeurs  clés de la loi humanitaire internationale et des droits humains à la santé. La délivrance de soins à tous, sans distinction de sexe, de religion, d’opinion politique ou de tout autre facteur autre que les besoins médicaux, est un principe fondamental de l’éthique en matière de soins de santé. Malgré cela, en Syrie, le personnel de santé est apparemment considéré comme une cible légitime car il soigne tout le monde, y compris les ennemis.

M. Rubenstein ajoute : « Nous au sein de la communauté de santé internationale avons l’obligation d’intervenir pour protéger la délivrance non discriminatoire de soins à ceux dans le besoin…nous vous demandons expressément de mettre à profit votre discours d’ouverture pour condamner le manque de respect à l’encontre du personnel de santé et des établissements de santé  en Syrie, en précisant bien au monde que les services de santé aux personnes dans le besoin doivent être soutenus, pas attaqués. »