A l’occasion de la Journée mondiale contre la rage, l’AMV et l’AMM s’unissent pour appeler à « briser les frontières de la rage »


À l’occasion de la Journée mondiale contre la rage, le 28 septembre 2024, l’Association vétérinaire mondiale (WVA) et l’Association médicale mondiale (AMM) demandent la poursuite des efforts pour éradiquer la rage. Sous le thème « Briser les frontières de la rage», les deux organisations plaident en faveur d’une approche « One Health » (Une seule santé), de la vaccination des groupes à haut risque et de l’accès universel au traitement de la rage.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la rage, maladie mortelle mais évitable, est à l’origine de 59 000 décès humains par an dans 150 pays. 95 % des cas surviennent en Afrique et en Asie. Il s’agit donc d’une menace importante pour la santé publique dans ces régions.

La WVA et l’AMM, qui soutiennent l’approche « One Health », appellent à des actions qui soulignent l’interconnexion de la santé humaine, animale et environnementale dans la lutte pour briser le cycle de transmission de la rage.

« Une approche unifiée pour « briser les frontières de la rage » est essentielle pour s’assurer que cette maladie évitable ne constitue plus une menace pour la santé humaine ou animale», a déclaré le Dr Lujain Alqodmani, Présidente de l’Association Médicale Mondiale.

« La vaccination contre la rage est une mesure préventive efficace pour les personnes vivant dans des zones où la rage est répandue ou pour celles qui sont susceptibles d’entrer en contact avec des animaux infectés par la rage, comme les vétérinaires, les personnes qui manipulent des animaux et les voyageurs qui se rendent dans les régions touchées ».

Dr John De Jong, président de l’Association vétérinaire mondiale, a ajouté : « La vaccination des chiens et des animaux sauvages est l’un des moyens les plus efficaces de rompre le cycle de transmission de la rage. Les morsures de chiens sont responsables de près de 99% des cas de rage chez l’homme, c’est pourquoi les campagnes de vaccination canine sont essentielles dans les régions où la rage est répandue. Des programmes supplémentaires de vaccination de la faune sauvage visant des espèces telles que les chauves-souris, les renards et les ratons laveurs peuvent également réduire la propagation de la rage de la faune sauvage à l’homme et aux animaux domestiques ».

Les décès dus à la rage peuvent être évités grâce à une prophylaxie post-exposition (PEP) rapide visant à empêcher le virus d’atteindre le système nerveux central. Cette prophylaxie comprend un lavage soigneux des plaies, un vaccin antirabique humain et, le cas échéant, des immunoglobulines antirabiques (RIG). Cependant, l’accès universel à ce traitement salvateur n’est pas encore une réalité dans de nombreuses régions du monde.

La WVA et l’AMM appellent à un effort mondial concerté pour s’assurer que l’accès universel au traitement de la rage devienne une réalité pour tous, indépendamment de la situation géographique.

La Journée mondiale contre la rage continue de souligner l’importance de l’éradication de la rage et l’objectif ultime reste l’élimination de cette maladie mortelle d’ici à 2030, comme le souligne le plan « Zero by 30 » (Zéro avant 30) de l’OMS, de l’OMSA (anciennement OIE), de la FAO et du GARC.