Déclaration de l’AMM sur le Contrôle de la Lèpre dans le Monde et la Suppression de Toute Discrimination contre les Personnes Affectées par la Lèpre
Adopté par la 62e Assemblée générale de l’AMM, Montevideo, Uruguay, Octobre 2011
et réaffirmée avec des révisions mineures par la 218ème session du Conseil (en ligne), Londres, Royaume-Uni, Octobre 2021
La lèpre est un vaste problème de santé publique – avec env. 250.000 nouveaux cas dans le monde chaque année. Il s’agit d’une maladie que l’on peut soigner et dès le début du traitement, la chaîne de transmission est stoppée. La lèpre figure parmi les maladies négligées qui n’ont pas été prises correctement en charge, tant sur le plan des investissements dans la recherche que du traitement médical.
L’Association Médicale Mondiale recommande à toutes les Associations Médicales Nationales de veiller à ce que les personnes atteintes par la lèpre ainsi que leurs familles soient traitées avec dignité et sans subir un quelconque préjudice ou discrimination. Les médecins, les professionnels de santé et la société civile devraient s’impliquer dans la lutte contre toute forme de préjudice et de discrimination. Les centres de recherche devraient considérer la lèpre comme un problème majeur de santé publique et poursuivre les recherches sur cette maladie car ses mécanismes pathophysiologiques ne sont pas totalement connus. Ces lacunes pourraient être surmontées par l’allocation de ressources pour de nouvelles recherches qui contribueront à une lutte plus efficace dans le monde. Les facultés de médecine, notamment dans les pays ayant une forte prévalence de cette maladie, devraient mettre l’accent sur l’importance de la lèpre dans leur cursus. Le secteur public, privé et la société civile devraient rassembler leurs efforts pour diffuser l’information contre le préjudice face à la lèpre et faire savoir qu’il s’agit d’une maladie que l’on peut traiter.