L’éradication de la rage est une nécessité de santé publique


L’Association Mondiale des Vétérinaires et l’Association Médicale Mondiale ont joint  leurs forces pour marquer la Journée Mondiale de la Rage (28 septembre). Elles lancent un appel pour que la rage humaine que l’on contracte de chiens non vaccinés et infectés   soit totalement éradiquée d’ici 2030,  en collaboration avec la campagne « End Rabies Now » initiée par l’Alliance Mondiale contre la rage. On estime que la rage tue plus de 60.000 personnes par an dont 40% d’enfants de moins de 15 ans. C’est une maladie plus prévalente dans les communautés pauvres.

Dr René Carlson, Présidente de l’Association Mondiale des Vétérinaires, déclare : « La rage est l’une des maladies les plus mortelles que nous connaissions. La rage peut pourtant être prévenue si l’on prend plusieurs mesures. Certaines de ces mesures comportent des programmes de vaccination en masse des chiens, le contrôle des chiens par la population  via des programmes de stérilisation/castration, l’éducation de la collectivité sur la rage et la prévention des morsures de chien, le traitement médical en cas de morsure par un chien et la disponibilité de la thérapie vaccinale contre la rage après exposition. Nous avons actuellement des outils pour prévenir cette maladie dévastatrice et éliminer les souffrances à la fois des chiens et des humains qui contractent cette maladie essentiellement fatale. L’éradication de la rage n’est pas une option. C’est une nécessité de santé publique. »

Elle souligne que lorsqu’une personne est mordue par un animal suspecté d’avoir la rage, cette personne doit se faire soigner sans attendre et être vaccinée. Si possible l’animal qui a mordu la personne doit être examiné, mis en quarantaine dans un endroit adéquat ou euthanasié pour qu’un laboratoire vérifie  s’il est infecté par le virus de la rage. Lorsque les symptômes de la rage sont là, la maladie est presque toujours fatale. La vaccination du chien  et de son  propriétaire responsable  sont des mesures essentielles pour éviter le pire.

Sir Michael Marmot, Président de l’Association Médicale Mondiale, déclare : « De nombreux pays et communautés ont pris les bonnes mesures pour prévenir ou éradiquer la rage. Cette maladie tue hélas encore de nombreux enfants dans les communautés rurales pauvres. La rage est une maladie qui dépend grandement des conditions de vie. L’amélioration des conditions de vie et la promotion des services de santé publique  sauveront beaucoup de vies. »

Rejoignez l’AMV et l’AMM pour marquer  la Journée Mondiale de la rage2016, destinée à sensibiliser sur la rage partout dans le monde et associez-vous à  la campagne « End Rabies Now » pour éradiquer la rage d’ici 2030.