Bahreïn : les organisations internationales d’infirmières et de médecins s’inquiètent de l’arrestation et des accusations portées contre des professionnels de santé


Le Conseil international des infirmières (CII) et l’Association médicale mondiale (AMM) expriment leur très vive inquiétude après l’arrestation, à Bahreïn, de 24 infirmières et 23 médecins accusés par les autorités d’« atteinte à la sûreté de l’État » pour avoir prodigué des soins à des manifestants blessés. « Il est inacceptable d’empêcher des professionnels de la santé d’accomplir leur devoir moral et professionnel qui consiste à soigner les personnes dans le besoin. Une telle décision contrevient à l’obligation des gouvernements d’instaurer les conditions propices à la fourniture, par les professionnels de la santé, de soins aux malades et aux blessés, en temps de conflit comme en temps de paix », déplore Mme Rosemary Bryant, Présidente du Conseil international des infirmières.

« En dépit des garanties offertes par les Conventions de Genève envers la protection des patients ainsi que des professionnels et institutions de santé, nous constatons toujours d’inacceptables violations de ce principe de par le monde. Il est désormais urgent d’agir au niveau international et de concevoir des mécanismes de prévention et de réparation de ces violations. Nous attendons de l’OMS qu’elle montre le chemin à suivre à cet égard », déclare le Président de l’Association médicale mondiale, le Dr Wonchat Subhachaturas.

Le Conseil international des infirmières et l’Association médicale mondiale appellent à la réalisation d’une enquête externe et indépendante pour faire la lumière sur ces événements, de telle manière que les infirmières, médecins et autres professionnels de santé soient en mesure d’exercer dans le respect des engagements envers la déontologie, les soins de santé et les droits de l’homme qui sous-tendent leurs professions respectives.