L’Association Médicale Mondiale demande à l’Iran de respecter le code d’ethique médicale


New Delhi :  L’Association Médicale Mondiale a demandé expressément à ses Associations Médicales Nationales  de défendre publiquement les droits des patients et des médecins en Iran et a demandé à l’Iran de respecter le Code International d’éthique médicale.

Lors de son Assemblée Générale annuelle à New Delhi, les délégués de près de 50  Associations Médicales Nationales ont su que des médecins en Iran avaient signalé des pratiques troublantes. Des gens blessés seraient envoyés en prison  sans traitement médical approprié ou sans l’accord des médecins traitants.  On signale aussi le cas de médecins que l’on empêche de traiter des patients. On s’interroge aussi sur la véracité de rapports faisant étant de patients décédés et de médecins contraints d’avaliser des documents cliniques inexacts.

On s’inquiète des rapports faisant état de cadavres et de prisonniers politiques et religieux gravement blessés admis dans des hôpitaux et présentant des signes de torture brutale et sexuellement abusés.

Les représentants de l’AMM demandent expressément à l’Iran de respecter le Code International d’éthique médicale stipulant que « le médecin devra se consacrer en toute indépendance professionnelle et morale à la prestation de soins compétents avec compassion et respect pour la dignité humaine ».

Ils ont également réaffirmé la politique de l’AMM sur :

– les Directives à l’intention des médecins en ce qui concerne la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants en relation avec la détention ou l’emprisonnement qui interdisent aux médecins de participer ou même d’être présents, pendant des actes de torture ou d’autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants ;

– Les Droits du patient stipulant que si une législation, un gouvernement ou toute autre administration ou institution refuse aux patients le droit de se faire soigner, les médecins devraient rechercher des moyens adéquats pour  aire respecter ou   rétablir ce droit.

– La Responsabilité des médecins dans la documentation et la dénonciation des actes de torture ou des traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Le Dr. Frank Montgomery de l’Association Médicale Allemande qui avait soulevé la question à l’Assemblée, a déclaré:

« Les médecins servent les personnes pas les gouvernements. Ils doivent pouvoir remplir leur mission sans harcèlement d’un gouvernement. Les médecins ne participeront pas à la torture ou à un traitement dégradant. Ils alertent lorsque de tels actes criminels sont commis par les gouvernements. Je lance un appel au gouvernement iranien pour qu’il réaffirme que la médecine libre, indépendante est la pierre angulaire de la démocratie »