L’Association Médicale Mondiale demande aux autorités iraniennes de cesser les châtiments corporels et de respecter leurs obligations internationales en matière de droits civils et politiques.


L’AMM demande aux autorités iraniennes d’abolir immédiatement et sans condition toutes les formes de châtiments corporels et de se conformer à leurs obligations internationales, en particulier au titre du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, ratifié par la République d’Iran en 1975.

L’Association Médicale Mondiale (AMM) attire l’attention sur le sort de cinq hommes, Hadi Rostami, Kasra Karami, Mehdi Shahivand, Mehdi Sharifian et Morteza Esmaeilian, qui ont été condamnés pour vol et risquent d’être amputés de leurs doigts par les autorités iraniennes.

« L’amputation inflige délibérément une douleur extrême, un handicap irréversible et anéantit la dignité humaine. En tant que telle, elle constitue une punition cruelle, inhumaine et dégradante », a déclaré Dr Ashok Philip, Président de l’Association Médicale Mondiale.

L’AMM est préoccupée par la pratique de ces actes barbares par un Etat qui a ratifié le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, interdisant les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants en toutes circonstances et sans exception.

De plus, l’AMM souligne les principes éthiques fondamentaux de la profession médicale qui interdisent aux médecins de participer à des actes de torture ou à d’autres formes de pratiques cruelles, inhumaines ou dégradantes.

« La loi iranienne exigeant la présence d’un médecin pour l’évaluation et l’application des châtiments corporels, tels que l’amputation, est donc en violation directe avec nos obligations professionnelles et nous la condamnons inconditionnellement », a poursuivi le Dr Philip.

L’Association Médicale Mondiale encourage les médecins à respecter leur engagement à servir l’humanité et à résister aux pressions qui les poussent à agir contrairement aux principes éthiques guidant leur dévouement à leur profession.

L’AMM demande donc aux autorités iraniennes de cesser les châtiments corporels et  est pleinement déterminée à soutenir les médecins qui refusent de participer à ces actes inhumains.