S-1992-01-1992_OVF
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L’ASSOCIATION MEDICALE MONDIALE, INC ASOCIACION MEDICA MUNDIAL, INC
Telephone: 50407575
Fax: 50 40 59 37
THE WORLD MEDICAL ASSOCIATION. INC.
B. P. 63 – 01212 FERNEY-VOLTAIRE Cedex, France
28, avenue des Alpes – 01210 FERNEY·VOLTAIRE, France
Cable Address:
WOMEDAS, Ferney-Voltaire
Septembre 1992 10.M
Original: anglais
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DECLARATION DE L’ASSOCIATION MEDICALE MONDIALE
SUR
LA SECURITE ROUTIERE ET L’ALCOOL
Adoptee par la 44e Assembles Medicale Mondiale
Marbella (Espagne), Septembre 1992
PREAMBULE
Les morts et les blesses des accidents de la route constituent avec les collisions
entre pietons et vehicules un problema majeur de sante publique. Parce que bon
nombre de ces victimes sont des jeunes, les annses d’esperance de vie ainsi
perdues contrastent avec les principales epidemies modernes de maladies
cancereuses et cardio-vasculaires.
Dans de nombreux pays ou la consommation d’alcool fait partie integrante du
quotidien, iI a ete constate que la conduite en etat d’ebnete etalt a I’origine d’a peu
pres la rnoltie du nombre de morts et de blesses graves dans les accidents de la
route.
Par consequent, les mesures interdisant la conduite en etat d’ebriete permettront
d’arnehorer conslderablernent la securite routiere et de redulre sensiblement Ie
nombre de victimes et de blesses.
La conduite d’un vehlcule suppose j’acceptation d’un certain nombre de risques.
L’automobiliste prudent controlera toujours les risques rencontres tout en s’assurant
que Ie niveau du risque ne depasse jamais ce qu’ll estime etre pour sa part
inacceptable. L’alcool altere la subjective evaluation des risques du conducteur et
son attitude tend alors a devenir dangereuse en rnerne temps que son aptitude a
conduire, rnesuree en toute objectlvlte, se deteriore sous I’eftet de I’alcool. Tout ceci
est aI’origine des accidents de la route lies ala consommation d’alcool.
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1.
La personne qui decide de conduire en etat d’ebriete est en matiere de risques
confronte a une decision analogue. Les risques a prendre en consideration
comprennent notamment une conduite prudente. Progressivement, l’appreclatlon
personnelle de ces risques s’altere sous I’ettet de l’alcool, C’est pourquoi il importe
que I’automobiliste prenne la decision de conduire ou pas avant de consommer une
quantlte d’alcool qui viendra alterer ses perceptions. Cela veut dire que Ie taux limite
legal de concentration d’alcool dans Ie sang devra se situer aun niveau assez bas
ou l’evaluatlon des risques demeure tangible pour tout Ie monde.
Les problernes importants de sante publique necessitent la coordination des modes
d’action. Ces derniers, pour etre efficaces, devront se fonder sur I’analyse detaillee
du problerne appartenant en propre aun pays ou aune culture. Dans la plupart des
pays les accidents de la route lies ala consommation d’alcool touchent de rnanlere
dlsproportlonnee les adolescents et les jeunes adultes et il convient de deployer tous
les efforts visant areduire leur consommation d’alcool. Dans beaucoup de ces cas,
Ie problerne de I’alcoolisme sur la route est lie au problema de I’alcoolisme dans Ie
milieu du travail au dans Ie milieu familial.
Ces programmes, pour etre feconds, devront porter sur:
l’education de la population sur la gravite du problems et sur les raisons du
danger de I’alcool pour I’automobiliste aux fins de changer Ie comportement
des individus envers la conduite et la consommation d’alcool;
Ie soutien de ce changement de comportement par la mise en vigueur de
mesures coercitives et de sanctions legales adequates:
I’identification des sujets alcoollques problematlques qui necessitent la mise
en place de mesures additionnelJes.
Rt==’cnuuANnATlnN~
RECOMMANDATIONS
L’Association Medicale Mondiale exhorte les associations rnedicales nationales a
promouvoir les principes suivants:
Les accidents de la route lies a la consommation d’alcool constituent un
problerne majeur, evitable, de sante publlque. Les ressources de sante
publique doivent etre attrlbuees proportionnellement a I’importance du
probleme,
2. La mise en place de mesures de prevention demande de bien comprendre les
groupes d’age et les groupes sociaux lnteresses et les conditions sociales qui
sont Ie plus souvent la cause de leurs problernes; ces derniers devant faire
I’objet d’une recherche detaillee. Dans Ie cas de groupes soclaux speclflques,
II convient de mettre en place des strategies globales de reponse. Cela peut
entrainer une limitation de la consommation d’alcool, et pour les personnes
impllquees dans la vente de bolssons alcoollsees, Ie partage des
responsebilltes Uees aux consequences de la vente. L’educatlon doit se
donner pour but de changer les comportements, etaye, si necessaire, de
sanctions et mettre I’accent sur I’elimination de I’alcool sur Ie lieu de travail.
3. Les accidents de la route lies a la consommation d’alcool doivent etre
conslderes comme I’un des problemas de I’alcoolisme alors que parmi
d’autres, se trouvent les accidents du travail, les discordes familiales, la
violence et la maladie. Cela doit etre pris en consideration lors du traitement
medical ou judiclaire du patient.
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a)
b)
a)
II ne faut jamais perdre I’espoir de pouvoir rehablliter un sujet alcoolique.
Lorsqu’un automobiliste presente un exces d’alcool dans Ie sang (ou
dans l’air expire), iI convient de determiner la nature des autres
problemes lies a I’alcoolisme et si necessalre I’inclure dans un
programme de rehabilitation.
Ces programmes de rehabilitation seront alimentes par des fonds
pubncs, vu que Ie manque de solution au problems de la dependance
de I’alcool entraine des risques pour Ie bien commun.
4. L’education de la population veillera a bien faire comprendre les effets
graduels de I’alcool sur I’aptitude aconduire et sur I’evaluation des risques. »
ne faut pas oublier les effets que l’exces d’alcool produit generalement sur la
sante, et il taut amener Ie public a une plus grande reconnaissance des
risques accrus de complications medicates lorsque la victime est un sujet
alcoolique.
Le premier message de sante est de toujours faire preuve de
moderation en matiere de consommation d’alcool.
b) Le message speclfique est de ne pas conduire en etat d’ebrlete,
c) Le problema de la consommation d’alcool chez les adolescents et chez
les jeunes conducteurs doit fi~urer dans les programmes educatits sur
les effets de I’alcool dispenses pendant la scolarlte en vue de faire
prevalolr une attitude responsable envers ·Ia conduite et I’alcool. II
faudra dans Ie rnerne temps prendre en consideration les autres
problernes lies ala consommation d’alcool.
5.
I — …../.,.,,..,..;…… rlnilont ~rfmAttrA 1:::1 np.r.essite de fixer. Dour les automobilistes,
Les rnedecins doivent admettre la necessite de fixer, pour les automobilistes,
Ie taux d’alcoolernle a un niveau assez bas et qui ne depassera pas 50mg
pour 100ml de sang ou une quantite egale d’air expire.
Un faible taux d’alcoolemie produit de taibles resultats si I’application de
la loi est mal detinie. Les associations nationales doivent appuyer les
recommandations suivantes:
•
a)
i)
ii)
tout automobiliste victime d’un accident grave sera sournls aun
test d’alcoolemte (dans Ie sang) ou a un alcootest (dans I’air
expire).
la pratique au hasard de ces tests sera soit generalisee, soit
effectuee a des periodes ou les accidents de la route lies a la
consommation d’alcool sont, selon les sondages, plus
particulierement susceptibles de se produire.
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